Orange Open Tech Days : 9 pépites innovantes qui redéfinissent le futur du B2B

Plus d’une cinquantaine de démonstrations, 20 mini conférences, une plénière d’ouverture avec Etienne Klein, 8 thèses présentées en 3 minutes, la crème des chercheurs… Les Orange Open Tech Days premiers du nom ont mêlé les champs de la réflexion, des technologies et du pragmatisme marché au service des clients d’Orange, tant B2C que B2B.

Et autant vous dire… Difficile de savoir où donner de la tête devant une telle effervescence et richesse de cas d’usages ! J’étais aux anges. Mais il a quand même fallu faire des choix… Et pour cela, j’ai focalisé sur les usages qui « créent de la valeur » comme on dit (= qui ont du sens et répondent à un vrai besoin) pour les clients entreprises de la marque. Visite guidée.

L’IA pour les humains

Bien sûr, l’IA était omniprésente durant ces journées. Mais, sans application concrète et cohérente, cela ne reste qu’un outil sans intérêt. L’enjeu est avant tout d’aider l’humain dans sa tâche. Y compris dans des domaines où on ne l’attend pas : l’arboriculture en Tunisie, où l’analyse d’image spectrale via satellite des champs d’oliviers permet de repérer les arbres malades et de faire du suivi environnemental via une app dédiée. L’objectif ? Que les financeurs, assureurs et gestionnaires publics puissent avoir une connaissance précise de l’état des arbres et l’économie qui en découle. Malin et utile pour les petits producteurs qui trouvent un usage bien réel à la data pour leurs revenus.

Une démarche d’écoute active voisine de celle de l’identification des enjeux clients menée dans les call-centers d’Orange Luxembourg. Les téléconseillers font équipe avec un chatGPT interne qui les aider à trouver la bonne information plus rapidement ; l’IA va ensuite analyser les échanges pour en améliorer la fluidité, détecter d’éventuels problèmes, et repérer des sujets récurrents pouvant faire l’objet de remontées au SAV. Idéal aussi si on lance un nouveau produit : en repérant des mots clés spécifiques, on pourra avoir des retours quasiment en temps réel si des problèmes se font jour. Augmenter la connaissance clients et faire progresser les collaborateurs, c’est une démarche que je trouve responsable et productive, bien loin des discours anxiogènes actuels sur ces outils.
 

Des contenus qui immergent et submergent

L’IA a d’autres vertus : permettre de proposer des expériences uniques qui attisent curiosité et émotions. La plus spectaculaire démonstration de cela étant la vidéo volumétrique qui immerge littéralement dans les images, en « calculant » la profondeur de celles-ci. Vous êtes DANS le film, le spectacle, le match. Autant vous dire que je veux ça chez moi dès que possible, c’est exceptionnel de pouvoir se déplacer dans une scène au plus près de ses protagonistes. Et c’est l’opportunité pour les producteurs d’évènements de nouer un lien fort avec les publics qui vivent le moment à distance.
 

Tout aussi décisif, trouver le bon contenu qui satisfasse à notre envie du moment. Histoire de ne pas errer des heures dans la multitude de contenus de son service de SVOD préféré. Cette suggestion sur-mesure – d’un film, d’une série, d’un show – est rendue possible par le machine learning qui va apprendre de nous, nos habitudes, et nous proposer de l’inattendu et du satisfaisant. Une solution qui peut permettre aux diffuseurs d’encore plus fidéliser les consommateurs de contenus, et peut-être même de tomber sur des pépites inattendues !

La sécurité transparente, condition de la confiance

Mais un grand pouvoir ne peut s’exercer que s’il y a une grande responsabilité. Pour proposer des contenus encore plus audacieux, ou rassurer utilisateur et professionnel face à la cybermalveillance, il faut poser les conditions de la confiance. C’est tout le postulat de la solution LLM generative AI video, dont le rôle est de protéger les œuvres audiovisuelles connues et leurs ayant droits de contrefaçons façon deep fake. Car oui, certains se mettent à produire des copies de films et dessins animés connus avec des IA. On vit une époque « formidable ».

C’est aussi l’ambition de Trust System, qui propose aux plateformes web de e-commerce de se protéger de cyberattaques via une qualification des profils visiteurs auto-apprenante et évolutive. C’est totalement invisible pour l’utilisateur, c’est sécurisant pour les sites web, tout ce que j’aime quand une technologie est l’obligée de l’humain. Et derrière la magie de l’IA, il y a aussi celle du SoC Orange France et les compétences d’Orange Cyberdefense.
 

La softwarization, un mot barbare pour une alliée business

Je ne vous le cache pas, j’ai appris un mot lors de ces Orange Open Tech Days : « Softwarizer ». C’est pouvoir faire plus efficacement et virtuellement des choses qui nécessitaient avant du matériel physique et du temps, et donc passer du hardware (le matériel) au software (le logiciel). Dit comme cela, ça à l’air simple… mais ça ne l’est pas. Cela fait appel à beaucoup de technologies (notamment le Cloud) et de compétences réseau.

Et cela permet de libérer une valeur inestimable pour les clients : par exemple, avec le réseau privatif cloud il est désormais possible pour un diffuseur audiovisuel de virtualiser une régie audiovisuelle et uniquement avoir besoin d’un réseau 5G privatif à faible latence pour faire des duplex aux quatre coins de France et réaliser une émission avec une équipe légère. Croyez-moi, ça va révolutionner la production !

Ajoutez la réalité augmentée, et vous donnez la possibilité à un industriel de piloter à distance des jumeaux numériques sur une chaine de production : la machine-outil est accessible à distance en réalité augmentée pour résoudre tout problème de fonctionnement, en total respect de la confidentialité des données.
 

Dernier exemple des bienfaits de la softwarization : la monétisation du réseau Orange via les API. Les API, ce sont des connecteurs normalisés qui permettent de faire accéder à des services de l’opérateur (comme la localisation de terminaux). En proposant à des développeurs un catalogue de services offerts par Orange et d’autres opérateurs, la marque se positionne comme un agrégateur et un simplicateur à destination de ses clients.
 

La Recherche, loin devant et proche de nous

Pour finir, deux choses m’ont marqué : l’ouverture et l’hybridation des compétences de la recherche d’Orange avec des startups et des partenaires extérieurs, pour favoriser le partage d’expertises, les échanges d’idées et la co-innovation. Les 9 pépites que j’ai retenues étaient toutes conçues en partenariat et je trouve cela plutôt sain.

Mais tout cela n’a de sens que s’il y a une vraie maitrise des compétences en interne, sinon vous ne faites que rebadger des choses existantes. Et, c’est trop peu connu, Orange a une force de frappe historique de chercheurs très pointus comme le rappelle Jean Bolot, le directeur de la Recherche, dans un tête à tête privilégié que j’ai eu avec lui.
 

Je rends ici hommage à leur accessibilité et excellence, que j’ai pu constater lors de ces deux interviews que j’ai pu animer à propos de l’impact du quantique sur la cryptographie, et l’optimisation des modules logiciels pour réduire leur impact sur l’environnement. Merci à eux pour avoir levé un coin de voile sur le futur !

Pour aller plus loin

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