Au-delà d’une réduction des coûts, le poste de travail virtuel a un impact majeur sur la façon de travailler des collaborateurs et sur le cycle de vie des terminaux et des applications.
On assiste à un glissement de perception vis-à-vis du poste de travail virtuel, dont on ne doit plus limiter les avantages à une question de réduction des coûts. Cela reste le cas pour la virtualisation des serveurs, qui ne créent guère de valeur au-delà d’une rationalisation du datacenter. La virtualisation du poste de travail se conjugue certes encore avec réduction des coûts, ou plutôt avec maîtrise des coûts, notamment parce qu'elle facilite l’adoption d’un modèle Opex. Mais on se trompe si on s’en tient à cette vision purement économique.
un impact majeur sur la façon de travailler des collaborateurs
Le poste de travail dans le cloud a, avant tout, un impact majeur sur la façon dont les collaborateurs travaillent, dans la mesure où leur environnement de travail s’en trouve refondu, sous l’influence d’un glissement de la productivité de l'entreprise vers la productivité personnelle. Autrement dit, alors qu’on voulait naguère que les outils clés soient parfaitement opérationnels à partir d'un terminal, on laisse maintenant à l'utilisateur le choix du terminal qui lui convient le mieux au cours des différentes phases de sa mission. De fait, dès 2012, une étude Forrester Research montrait que 66 % des salariés utilisaient au moins deux terminaux.
un phénomène placé sous le signe de la consumérisation de l’IT
Sur fond de consumérisation de l’IT, l'analogie avec les services cloud grand public est parlante. Ces services permettent de stocker des photos et des musiques afin d'y accéder de n'importe quel terminal, sans se soucier de problématique de synchronisation ou de capacité de stockage. Le poste de travail virtuel permet d'utiliser, avec le même confort, des applications via un PC fixe ou portable, une tablette ou un smartphone. Cerise sur la gâteau : les risques liés à la perte ou au vol d'un appareil s’en trouvent réduits car les données restent stockées dans le nuage.
davantage d’agilité et moins de shadow IT
Le poste de travail virtuel a une autre vertu : il libère le cycle de vie du PC. Sa migration vers une nouvelle version de Windows et ses évolutions applicatives restent un casse-tête car les PC, livrés au fil de l'eau, sont très hétérogènes. Grâce à la virtualisation, ces opérations sont réalisées en deux semaines au lieu de six mois. Et cela change tout. Car la DSI est alors en mesure de répondre rapidement aux demandes des métiers, qui n'ont plus à recourir au shadow IT, synonyme de fragmentation du SI.
un projet de transformation qu’il faut savoir gérer
Pour autant, la migration vers le poste virtuel relève d'un projet de transformation sensible car il touche les collaborateurs. Auparavant, il s'agissait juste de conserver une bonne photographie du parc existant et de la façon dont les collaborateurs le consomment. Désormais, il faut penser audit et pilotage de la transformation. D’autant que la question du poste de travail déborde de son cadre traditionnel pour s’étendre à la notion plus générale d'environnement de travail, qui implique d’autres acteurs que l’IT : la DRH, les utilisateurs, les responsable métiers (soucieux d’augmenter l'efficacité et développer l'avantage concurrentiel) et les dirigeants (qui veulent attirer les talents). Ces questions se posent de façon très concrète : selon une étude menée par Markess International en juin dernier, 80 % des décideurs ont un projet d'évolution du poste de travail d'ici à 2015.
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j'ai travaillé en tant que monteur, journaliste reporter d'images et aussi réalisateur multimédia dans une start-up spécialisée dans la production audiovisuelles sur internet au début des années 2000. Puis j'ai intégré Orange Business et lancé sa WebTV d'entreprise.
Aujourd'hui j'ai en charge les productions audiovisuelles et multimédia au sein de l'équipe digitale, mes nouveaux terrains de jeu sont Dailymotion, Youtube et les réseaux sociaux.
Photographe, passionné d'image, je m'intéresse aux nouveaux formats de contenus et au web documentaire.