Fin 2015, 13% des transactions réalisées en Europe se faisaient déjà via la technologie sans contact. Le mobile est devenu le premier canal transactionnel dans le monde. En 2019, les services financiers en ligne compteront 1,8 milliards d'utilisateurs. De Samsung Pay à Android Pay en passant par Apple Pay, les géants lancent tous leurs solutions de paiement mobile. Rapidité, simplicité, disponibilité, le M-paiement et notamment la technologie NFC, répondent à l'évolution des usages. Et la France dans tout ça ? Dans la course elle aussi, avec une hausse de 364% sur un an du nombre des cartes sans contact…
Le NFC pour simplifier la vie des usagers et des clients
- L'essor de la technologie NFC
Le NFC ou « Near Field Communication » est une technologie qui permet à un utilisateur de régler ses achats en boutiques, de valider ses titres de paiement dans les transports en commun ou encore d'accéder à d'autres services. Son principal avantage ? L'action ne prend que quelques secondes et il suffit de passer son smartphone sur un terminal compatible pour valider et être débité.
En outre, le NFC permet aussi d'accéder à d'autres fonctionnalités telles que la lecture de tag visant à obtenir des informations pratiques sur un produit ou un service, et ce, sans avoir besoin de télécharger un lecteur de flash-code. Enfin, le NFC permet également à deux utilisateurs d'échanger des informations (photos, vidéos...) entre leurs deux terminaux lorsqu'ils sont à proximité.
Autre avantage de cette technologie : elle est très sécurisée. En effet, le NFC s'intègre à la carte SIM et fonctionne « comme une clé de sécurité » protégeant les données de l'utilisateur. De plus, l'échange d'informations ne peut avoir lieu dans un rayon supérieur à une dizaine de centimètres, limitant les risques de piratage à distance.
- Orange Business investit dans le développement du NFC
Depuis 2011, le développement de cette technologie est une des priorités du groupe et l'un de ses 6 programmes d'innovations stratégiques. C'est dans ce contexte que Orange Business a mis en service deux plateformes sécurisées :
- Pour les banques et services de paiement ;
- Pour les autres services (transports, bâtiments...).
Orange s'est également associé avec Visa pour lancer Orange Cash, véritable porte-monnaie électronique. L'utilisateur dispose d'un compte prépayé qui lui permet de régler des achats sur internet ou dans le commerce avec son smartphone, mais aussi de consulter son solde ou encore de géo-localiser les partenaires compatibles.
Autre exemple, Orange Business a lancé une application mobile NFC pionnière en Europe en Région Basse-Normandie. Objectif : faciliter la vie d'un usager en lui permettant d'acheter son billet de TER, de le valider et de le faire contrôler, via l'appli préalablement téléchargée sur son smartphone.
Principaux défis à venir avant une généralisation totale du paiement mobile
Le développement de l'internet des objets et du paiement web : l'exemple de Mastercard
L'essor des objets connectés, et notamment des montres, pourrait soutenir celui le développement du paiement mobile. Signe des temps, Mastercard a présenté lors du Mobile World Congress de Barcelone son partenariat avec Wisekey, une société qui travaille avec des fabricants de montre. Objectif : faire de cet objet un support de paiement et d'accession à différents services sur le même modèle que le smartphone.
Autre axe de développement : la généralisation du paiement web (depuis un ordinateur, un téléphone ou une tablette). Aujourd'hui, des solutions permettent déjà d'enregistrer de façon sécurisée les données bancaires d'un utilisateur dans l'application d'un vendeur. Ce service s'est principalement développé dans les entreprises de restauration et Mastercard vient de lancer sa solution Masterpass, qui va dans ce sens.
Le défi de la sécurité
Le paiement mobile doit maintenant relever un double défi, celui de limiter les risques de fraudes et de rassurer les consommateurs.
A ce titre, la généralisation de la tokenisation, peut être une solution. Cette dernière repose sur un fonctionnement simple : ce ne sont pas les chiffres de la carte bancaire qui sont utilisés lors du paiement, mais un numéro créé spécialement pour la transaction.
Autre axe d'évolution : une meilleure authentification du porteur. La généralisation de la biométrie, de la reconnaissance faciale ou de la lecture d'empreinte devraient aller en ce sens et réduire drastiquement tous les risques de fraude…
Boris
J’ai travaillé dans le milieu de la finance/assurance au sein de la compagnie hollandaise Aegon, puis du comparateur LesFurets.com, avant de me consacrer pleinement à l’écriture. Passionné par la transformation digitale et les innovations qui nous amènent vers la ville de demain, j’apporte aujourd’hui mon éclairage aux entreprises et au grand public.