Orange et Objenious s’associent à cinq partenaires (Schneider Electric, Groupama, Colas, Microchip et Sagemcom) et à l’Usine Digitale pour lancer un challenge autour des objets connectés et de la technologie LoRa®. Durant un mois des équipes de passionnés d’IoT (Internet des Objets) vont phosphorer pour élaborer des projets répondant à des problématiques de smart-agri, smart-cities et smart-mobility.
Les objets connectés font désormais partie de notre vie quotidienne, y compris dans des domaines que nous ne soupçonnons pas : habitation, transports, habitation, transports, alimentation, bien-être, loisirs, sports, santé, etc.
« Aujourd’hui l’Internet des objets s’invite partout. Dans les murs, sous la chaussée, dans les vêtements, dans les voitures, dans nos montres… Il est devenu invisible et immersif mais il est pourtant bien là » déclare Patrice Slupowski, vice-président Digital et Innovation chez Orange.
L'IoT est un marché dont les prévisions de croissance mondiale donnent le tournis. « En 2025 la création de valeur liée à l’internet des objets et la Data est estimée, pour la fourchette basse, à 7 trillions de dollars et à 19 trillions de dollars pour la plus haute envisagée par Cisco. Cela représente 3 fois le PNB de la France pour la prévision la plus pessimiste et plus que celui des Etats-Unis pour la plus optimiste », relève Patrice Slupowski. Un marché plus que prometteur.
Un objet qui n’entre pas dans le quotidien reste un gadget
Mais qu’est-ce que l’Internet des Objets ? Ce marché se résume t-il à de simples capteurs disséminés dans une multitude d’objets ? Non nous dit Patrice :
« Si les objets connectés sont centrés sur eux-mêmes, ils restent de simples gadgets. Car un objet ne prend de la valeur que s’il entre dans le quotidien, s’il apporte un véritable service »
Ce service, les objets connectés le fournissent grâce à la data qu’ils collectent. « La data est devenue le nouveau pétrole du XXIème siècle, l’élément de création de valeur des sociétés » insiste t-il. C’est en effet grâce à elle que les entreprises construiront la majeure partie de leurs services.
« Un capteur posé sur une bouteille de gaz permet de connaître son taux de remplissage et, via un système d’alerte, prévient lorsqu’elle est presque vide. On peut imaginer, dans peu de temps , la livraison de la bouteille de gaz directement par le vendeur sans que le client s’en soit préoccupé. C’est déjà ce que fait HP avec son service d’achat d’encre. A distance, il détecte le niveau d’encre et lance automatiquement la commande et l’envoi au client de nouvelles cartouches avant qu’il ne soit à court» explique Stéphane Allaire, PDG d’Objenious.
Ce déferlement de données issues des objets connectés, « ce tsunami de la donnée » comme le définit Patrice Slupowski sera donc à l’origine de millions de services. Conscients qu’il y a là un enjeu économique majeur à ne pas rater et que la France doit sauter dans le train de cette troisième révolution technologique, Orange et Objenious, ont choisi de s'associer, avec cinq autres partenaires, dans un challenge autour de l’Internet des Objets et de la technologie LoRa®.
« Tous les moyens que nous avons consacrés au déploiement du réseau bas débit LoRa®, dans la distribution des objets connectés, dans l’agrégation et le traitement des données issues des objets et dans les services, dans les secteurs de la santé, de la maison connectée ou des smart-cities, nous conduisent à travailler au sein d’un écosystème » précise Patrice Slupowski. Face à cette économie, aux enjeux et à la vélocité de ces marchés de la transformation digitale, les entreprises ne peuvent faire cavalier seul.
Les deux opérateurs joignent leurs forces à celles de cinq autres partenaires sectoriels et industriels –Schneider Electric, Colas, Groupama, Microchip et Sagemcom- autour d’un challenge qui rassemblera plusieurs équipes constituées de passionnés d’objets connectés et qui, pendant plus d’un mois, plancheront sur un produit ou un service IoT développé sur la technologie LoRa®.
Les entreprises attendent des projets qu'ils répondent à des cas d’usage et proposent une expérience utilisateur simple et graphique, facilement compréhensible et navigable. Les concepts proposés doivent être peu ou pas encore exploités et doivent présenter un business model viable.
Smart-agri, smart-cities et smart-mobility
Trois catégories de projets sont proposées dans ce challenge : smart-agri, smart-cities et smart-mobility.
Groupama, premier assureur du monde agricole, s’intéresse à la thématique smart-agri autour de projets liés à la prévention des risques agricoles. Quatre cas d’usage sont proposés :
- la prévention d’incendies dans le stockage des fourrages ;
- le monitoring des facteurs perturbant la production d’une culture ;
- le monitoring de la santé physique et physiologique des animaux ;
- et enfin la sécurité des hommes et la limitation des risques des accidents.
Schneider-Electric, gestionnaire d’énergie, cible quant à lui la thématique smart-cities autour de projets de pilotage de réseaux électriques moyenne et basse tension. Parmi les problématiques à résoudre :
- permettre aux équipes de terrain de repérer rapidement le lieu d’une coupure de ligne électrique ;
- détecter une panne sur un réseau électrique sans attendre l’appel d’un client ;
- gérer les pics de consommation électrique ;
- permettre l’échange d’énergie à l’échelle d’un quartier dans un pays émergent ;
- et enfin détecter les défauts des feux tricolores.
Enfin, sur le thème smart-mobilty pour Colas, leader mondial de la construction de routes, qui souhaite proposer des services pour fluidifier et sécuriser les trajets des automobilistes. Les cas d’usage proposés sont :
- le développement d’une application permettant d’informer en temps réel les automobilistes de la disponibilité de places de parking ;
- le partage dynamique de la chaussée c’est-à-dire une répartition des voieries en fonction du trafic ;
- et enfin la traçabilité des travaux.
Pour élaborer leurs projets, les participants auront à leur disposition les kits, les plateformes, les réseaux des deux opérateurs. Du 15 décembre au 16 janvier les équipes pourront suivre des formations aux machines Usine IO pour fabriquer leurs prototypes ainsi que des webinaires proposés par les partenaires. Les 17 et 18 janvier seront consacrés au développement des projets qui seront présentés devant un jury de professionnels, le 18 en fin de journée.
A l’issue de ce challenge les lauréats recevront une récompense financière (5000 euros) et travailleront aux côtés du partenaire de la thématique et de l’opérateur choisis pour développer leur projet.
Juliette
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Journaliste depuis vingt ans, spécialisée high tech BtoB j’ai exercé dans des magazines de référence comme 01 Informatique. Je m’intéresse notamment à la gestion des RH (SIRH, GPEC, outils collaboratifs, MOOC, IoT, gestion des données, management…), à l’innovation (propriété industrielle, open innovation, co innovation, relations startups-entreprises,..) aux startups (capital-risque, incubateurs....), aux dispositifs publics de financement (CIR, CICE, BPI…) aux nouvelles économies (économie collaborative, netéconomie silver économie, économie collaborative, Fintech ..)
Je m’intéresse aussi aux nouvelles formes d’urbanisation (smart cities, smart inclusive, smart grid..) au big data, Cloud et IoT.
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